Le noon serait-il en voie de disparition?

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Le Noon serait-il en voie de disparition

Le noon est une langue parlée dans l'ouest du Sénégal, principalement dans la région de Thiès. Comme le léhar, le saafi, le ndut et le palor, elle fait partie des langues cangin, rattachées à la branche du nord des langues atlantiques, elles-mêmes sous-catégorie des langues nigéro-congolaises. Comme 16 autres langues, elle a obtenu le statut de langue nationale au Sénégal. Lors du recensement de 2002, le nombre de locuteurs s'élevait à 29 825. Le noon est très proche du Laalaa pour ne pas dire que c?est la même langue parce partageant le même terroir, les mêmes coutumes et ayant des liens de parentés indiscutables. C?est pourquoi nous ne pouvons pas parler de la langue et de l?ethnie Noon sans faire allusion au Laalaa.
Le nombre de locuteurs du laalaa était de 10 925 en 2002. On les trouve principalement au nord de Thiès, autour des villages de Pambaal, Bargaro et Duuña. Il s?agit de populations qui vivaient autrefois d'activités agro-pastorales. Aujourd'hui, l'activité agricole prédomine nettement. "Le Laa (encore appelé Léhar) compte environ 18 villages. Signalons que nous retrouvons les Laalaa aussi en dehors de la région de Thiès. Par exemple une forte communauté Laalaa a migré, entre 1984 et 1986, à Ngeen et à Saal, dans la région de Tambacounda.

L?objectif de cet article ce n?est pas pour parler du noon et du laalaa en tant que spécialiste, mais c?est pour souligner des constats et observations qui méritent d?être approfondis. Et nous pensons et souhaitons que les premiers concernés sont les populations noon et laalaa.

En effet, nous remarquons que les noon parlent de moins en moins la langue, non seulement dans les centres urbains mais aussi dans les villages. Cette attitude qui est à la mode qui s?explique peut être par différents facteurs comme le statut de minorité de l?ethnie, la dominance du wolof au Sénégal, etc. s?avère très dangereux pour la survie de la langue. Ce qui plus inquiétant c?est le fait que ce sont les nouvelles générations qui doivent assurer la continuité qui délaissent la langue garant des meurs et des coutumes. C?est évidant qui si le noon n?est plus parlé, il ne restera qu?une coquille vide de ce qu?est l?ethnie. Pour ce rendre compte de ce fait, observer les jeunes causés, vous verrez que même certains n?ont plus l?habitude et le réflexe de s?exprimer en noon. Dans certains villages et quartiers, dans certaines familles noon, c?est le wolof ou même le français qui est la langue d?expression. En milieu urbain, on sent parfois que certains ont le complexe ou ont peur de s?exprimer par leur langue maternelle.

Pour une langue codifiée, nous trouvons qu?il est temps de pallier à ce vice qui n?honore ni le noon et le laalaa, ni l?état et même la communauté internationale à travers ces institutions culturelles comme l?UNESCO qui se veulent conservateurs et garant des cultures. Au moment où on parle du FESMAN (festival mondial des arts nègres) du 1èr au 29 décembre 2009, chaque communauté a le devoir de défendre sa langue et sa culture afin d?assurer l?unité dans la diversité des peuples, chère à notre ancien président Senghor.

Ainsi, des réflexions individuelles et/ou collectives doivent être menées non seulement par des spécialistes, mais aussi et surtout par les populations concernées. Comme suggestion, nous pensons que les noon et les laalaa, à commencer par les jeunes doivent faire l?effort de parler la langue en toute occasion favorable et essayer d?apprendre à l?écrire et pourquoi pas à faire des recherches là-dessus. La meilleure manière de faire disparaître une langue c?est l?occulter certains mots par d?autres issus d?une autre langue ou même créer.
En plus de parler la langue, nous pensons que des recherches doivent aussi se faire sur le plan historique, linguistique et sociologique. Ces documents publiés et enseignés pourraient permettre à la jeunesse d?acquérir des connaissances sur la langue et sur l?ethnie noon. Les parents aussi ont un rôle déterminant dans la transmission de la langue à leurs enfants en utilisant la langue et en enseignant la culture et les coutumes de l?ethnie.

Nous finissons par lancer un appel à toutes les associations noon d?insérer dans leur statut l?article suivant : « La langue officiel de l?association ?????. Est la langue noon ».

Thiaby Ndiolène


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Merci louis J pour cette préoccupation - contribution.
Le document de Abdou TINE en dit long.
Au service de "kuul sawi"

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JE PENSE KE LE NOMBRE PEU IMPORTANT DE NOON DS LENSEMBLE DU TERRITOIRE JOUE SUR LA NOTORIETE DE CET LANGUE.ON A PEU DE CHANCE DE DISCUTER AVEC UN FRERE NONE DS UNE PLACE PUBLI CAR ON EN TROUVE PA.ET BCP DE COCITOYEN IGNORE L EXISTENCE DE CET LANGUE; CAR ON EN TROUVE PA BCP.YA OCI LE COMPLEXE DE S EXPRIMER AVEC CAR D AUCUN ESTIME KE C TRE "LOURD" CE QUI ES MARANT PR MOI CAR JE TROUVE QU UNE LANGUE KE TA PARLE DEPUIS LE BAS AGE ON DEVAI ETRE FIER DE SEXPRIMER AVEC.CAR LES NDUT .;LES LEHARIEN;LES SAFI;ET MEME nos ESCLAVES PEUL ST FIER DE PARLER LEUR LANGUE PAR EX DS UN BUS AU POINT D IMPORTUNER LES PASSAGERS.ET PRKOI PA NOUS?EN CE QUI CONCERNE NOTRE LOCALITE . JE PENSE CE PHENOMENE EST PLUS ECCENTUE DS DES VILLAGES COMME LAM LAM SERERE ET NDIASSANE SERERE.PRKOI IL AIME TANT SEXPRIMER EN WOLOF? PRKOI NARIVE T IL PA A IMPOSER LEUR LANGUE DS LEUR LOCALITE ?CE ST DES KESTION KE JE ME POSE .ET JAIMERAI AVOIR DES REPONSE THIABY. AMICALEMENT.
ANGE

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Ange, avant que Thiaby ne réponde, j'aimerai souligner ceci: en pays noon, dans certaines localités j'ai l'impression que c'est l'entourage autrement dit les voisins qui ne sont pas noon qui imfluencent un peu.cF. Lam Lam dont tu fais allusion.
Sinon je ne vois rien de mal du fait de s'exprimer en français quand on est à l'université, à l'école, au lieu de travail.
Mais force est d'admettre que nous avons obligation de promouvoir la langue noon ne serait ce que pour les générations à venir.

Au service de "kuul sawi"

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SLT FRED .ESK ON POURRAI AVOIR UN RUBRIQUE DE CHANTS CHORALES BIEN DE CHEZ NS PR ECOUTER. :b2:
ANGE

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C'est faisable sister mais nous ne disposons pas encore suffisamment d'espace de stockage pour le faire impécablement en terme deGiga Octet.
L'autre problème c'est qu'on est une association Laïque pour rappel y a des membres non KTOs.
:am:

Derni?re modification le 29-05-2009 ? 19:31:05
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QU'EST CE QUE TU VEUX DIRE?
Au service de "kuul sawi"

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Bonjour
Merci pour ce joyau.Je trouve bien de parler de ce qui nous concerne .Je reconnais que vu l'esprit de "boy town " qui engraine les jeunes et qui les poussent à ne pas du tout parler NOON je pense
que la langue noon ne sera qu'une histoire racontée pour nos générations futures.Pour le constater rendez vous dans les soirées dansantes qui s'organisent dans les villages ou même lorsque les jeunes noon discutent entre eux ou lors des grandes manifestations entre noon c'est le wolof qui y est parlé
c'est à nous jeunes conscients de cette situation qui pouvons conserver cette langue et cela ne peut se faire qu'à travers les média par exemple pour ceux qui ont eu la chance d'écrire et de lire la langue de proposer des émissions comme cela ce fait en wolof "Baatou Wolof" en Noon .Proner la sensibilisatou en tout temps et pourquoi pas créer un petit Dico Noon sur ce bloque Hein Fred!

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Merci pour ta belle contribution, nous prenons acte de tout.
:b2:
Au service de "kuul sawi"

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la fierte davoir une langue codifiee doit elle disparaitre

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Merci gagni, Abel et pearceaye.
Au service de "kuul sawi"

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mi keniite pew


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:b2: et :b2:



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